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Ce blog n'est pas un livre construit mais un ensemble de touches d'émotions ou de réflexions nées de quelques années de parcours professionnel et amical dans trois pays du Sud essentiellement : Haïti, Congo RDC et le Sénégal. Vos commentaires sont bienvenus autour de ces textes sans prétention. Juste un partage pour aussi faire découvrir de belles histoires au Sud et des moins drôles. Et n'oubliez pas de cliquer sur "plus d'infos" pour voir la suite de chaque billet !

jeudi 5 juin 2014

JARDINS, ECOLOGIE, ENVIRONNEMENT... un texte à lire, relire, déguster.

J'emprunte ce texte. J'espère que je respecte tous les droits. L'auteur est Gilles Clément, professeur invité sur la chaire annuelle de Création artistique pour l'année académique 2011-2012 au Collége de France.

Hymne au jardinier, à l'écologie, nouvelle relation avec le vivant...

Source : Cléo/OpenEdition, Unité mixte de services 3287, CNRS, EHESS, Université de Provence, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, 3, place Victor Hugo, Case n° 86, 13331 Marseille Cedex 3, France

Juste quelques phrases pour vous mettre en appétit, tirées de ce texte :
"Le paysagiste règle l’esthétique changeante du jardin (ou du paysage) ; le jardinier interprète au quotidien les inventions de la vie, c’est un magicien".
"Au jardin, il suffit d’être et cela demande un silence. Le silence dont je parle ne concerne pas l’espace de l’enclos – par nature soumis au discret vacarme des animaux – mais celui qu’il faut aller puiser au dedans de soi-même en se débarrassant un à un des encombrants savoirs, comme on le fait de vêtements inutiles. La présence au jardin suppose l’esprit nu et le corps exposé. Il est alors possible de risquer le rêve".
"Le jardin autorise le désarmement ; quiconque pénètre le jardin bardé de certitudes se trompe de porte, car même si le jardin est « botanique », hérissé d’étiquettes savantes, ce n’est pas la science qu’il nous demande d’apprécier avec dévotion, mais l’incroyable projet de nous livrer les clefs du vivant grâce à l’approche scientifique, immédiatement conjurée par l’éclat des pétales de fleurs, le vol d’un bourdon, le pèlerinage des fourmis, le cri pleuré du pic noir et tout à coup cette lumière sur l’herbe rousse de l’été qui rejette dans l’ombre un sous-bois inconnu, donc nouveau".

Ce texte ne se lit pas à la manière du zappeur, du boulimique d'Internet qui veut tout voir sans rien entendre ni écouter. Il porte sur les fondamentaux de notre planète et invite au changement de paradigme.
Bonne lecture
Bernard