Cet appel mérité d'être signé notamment parce qu'il fait appel pour une plus grande implication de la microfinance dans l'agriculture. On en trouvera le texte complet avec le lien ci-dessus. Bernard.
Femme de Tabi (Senegal) montrant ses premiers essais de maraîchage |
Appel de Paris pour une microfinance responsable
Convergences 2015, appuyée par un collectif de partenaires, a rédigé l’« Appel de Paris pour une microfinance responsable ». En réponse à la commercialisation excessive de la microfinance et aux dérives que cette commercialisation a entraînées, cet Appel de Paris rappelle des valeurs fondamentales pour le secteur et propose une série d’actions visant à améliorer ses pratiques et son impact.
Lancé officiellement lors du 4ème Forum Convergences 2015 de mai 2011, cet « Appel de Paris pour une microfinance responsable » fait l’objet d’une campagne de plaidoyer et d’action auprès de tous les acteurs intéressés : le grand public, les professionnels du secteur et les décideurs.
Si, comme nous, vous soutenez les Objectifs du Millénaire pour le Développement et la microfinance comme un outil puissant de développement économique et de réduction de la pauvreté, signez » l’Appel de Paris pour une microfinance responsable « .
Appel de Paris
Inventé il y a 30 ans par les pays du Sud comme un instrument de lutte contre la pauvreté, le microcrédit est aujourd’hui présent dans plus de 80 pays en développement et touche 190 millions de personnes, parmi lesquelles 128 millions de pauvres, dont 81 % de femmes. En permettant à des personnes exclues des services financiers formels de bénéficier de petits prêts pour créer ou développer des activités génératrices de revenus et en leur proposant également des services de micro-épargne et de micro-assurance et d’autres services non financiers, les institutions de microfinance rendent un service irremplaçable à ces populations et contribuent à améliorer leurs conditions d’existence. Dans le contexte des pays développés, le microcrédit contribue à remettre en selle les laissés pour compte du système économique et financier.
Les signataires
- réaffirment le rôle de la microfinance comme outil de développement et la contribution des institutions de microfinance à la promotion économique et sociale des femmes dans les pays en développement,
- considèrent que les institutions de microfinance doivent poursuivre un double objectif de long terme d’impact social et de viabilité financière,
- regrettent que quelques institutions, motivées par la seule recherche du profit, aient pu, par leurs pratiques, jeter le discrédit sur des milliers d’institutions fidèles à la vocation sociale de la microfinance et dévouées à leurs communautés,
- appellent les institutions de microfinance, leurs associations régionales, les régulateurs et les organisations de coopération internationale à mettre en œuvre systématiquement les principes et règles déjà élaborés par l’industrie pour corriger et prévenir ces dérives, et à les compléter autant que de besoin par des réglementations adaptées au contexte de chaque pays,
- encouragent les institutions de microfinance à adopter des codes de conduite et des labels, et à prendre des engagements, vérifiables au travers d’indicateurs incontestables, pour accroître et démontrer leur impact sur la pauvreté,
- encouragent les chercheurs et les universités à intensifier leur coopération avec les institutions de microfinance pour réaliser des études d’impact et diffuser les meilleures pratiques,
- appellent les organisations financières internationales et les agences de coopération à maintenir leurs engagements dans la microfinance, à y encourager l’innovation et la diversification, et à concentrer leurs programmes sur les zones géographiques, en particulier l’Afrique, les secteurs, en particulier l’agriculture, et les services, notamment la micro-assurance, où les besoins sont les plus manifestes,
- demandent au G20 de donner mandat à un Comité pour une Microfinance Responsable, représentatif des organisations régionales de microfinance, des institutions financières internationales, des investisseurs et des fournisseurs de services, d’organiser des États généraux de la Microfinance responsable pour proposer toute mesure propre à sécuriser le développement de la microfinance, dans le respect de sa mission sociale.
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